Les arts japonais du spectacle vivant

Pour poursuivre ma série d’articles sur les droits d’auteur et le Japon, je vous présente ici quelques uns des genres nippons de spectacles vivants. On entend par là un spectacle exécuté en direct devant un public, avec la présence physique des artistes. Entrent ainsi dans cette catégorie : le théâtre, la danse, le cirque, les spectacles de rue, les théâtres de marionnette, l’opéra, les concerts live etc.

Le kabuki est une forme de théâtre traditionnel japonais très prisée au pays du soleil levant. Les acteurs portent des masques très expressifs et sont souvent les metteurs en scène, voire les auteurs de la pièce. A l’ère du numérique se développe même le cinéma kabuki. Les sociétés de gestion collective locales sont à-même de gérer les droits des artistes interprètes et auteurs de ces œuvres.

Kyogen est un théâtre de boulevard comique. Il sert souvent d’interlude au milieu des pièces de , l’une des plus anciennes formes de théâtre traditionnel. La pièce représentée ci-contre raconte l’histoire d’un maitre partant en ville et cherchant à empêcher ses serviteurs de boire son saké en son absence. Bien qu’il les attache, les malins aux mains libres trouveront évidemment un moyen de s’enivrer.

Comme pour tous spectacles vivants, si la pièce peut avoir une origine séculaire, il n’en reste pas moins que l‘interprétation des artistes est protégée par les droits voisins du droit d’auteur, qui protègera quant à lui la mise en scène, le décor, la musique, la lumière ou les costumes répondant aux critères d’originalité par exemple.

Dans le Bunraku, les rôles principaux sont incarnés par de grandes marionnettes, chacune animées par trois interprètes marionnettistes. Le texte est chanté par un narrateur qui interprète tous les rôles et est accompagné par un musicien. Cet art fait partie, avec le et le kabuki notamment, des chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Enfin, Kyo-mai est une danse traditionnelle de Kyoto interprétée par d’élégantes et sophistiquées maiko (apprentie geisha) parées là encore de superbes costumes.

 

 

Article rédigé par Margerie Véron, auteur du livre « Le droit d’auteur pour les écrivains ».